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Dermite Equine
18 février 2015

Cortisone - Antihistaminiques

La cortisone, c’est quoi ?

On a tous au dessus de chaque rein une glande, appelée glande surrénale, qui sécrète (entre autres) plusieurs hormones de la famille des glucocorticoïdes (dont la principale est le cortisol). Ces hormones agissent agit sur le système immunitaire et les inflammations. Chaque individu produit quotidiennement du cortisol.[1]

Les laboratoires produisent aujourd’hui les glucocorticoïdes de synthèse, appelées aussi corticoïdes, ou cortisone.

Comment ça marche ?

Lorsqu’est administrée de la cortisone, elle se fixe à des récepteurs sur des cellules et permet d’augmenter la production de protéines anti-inflammatoires et de diminuer celle de molécules qui favorisent l'inflammation. Elle a donc un effet bénéfique sur les gonflements et les démangeaisons.

Mais elle est surtout connue pour ses effets secondaires, aussi redoutables chez l’homme que chez le cheval : fourbure, augmentation des risques d’ulcère, réduction de l’immunité, fonte de la masse musculaire…Pendant le traitement, le propriétaire doit être bien informé et vérifier que le cheval mange et urine bien, n’ait pas les pieds chauds, et pas d’œdème[2].

Les traitements à base de corticoïdes ne sont à tenter que s’il n’y a eu aucun résultat avec les autres thérapies possibles. Le traitement doit être le moins long possible avec les doses les plus faibles possibles. En cas de traitement à long terme, la cortisone peut être couplée à des antihistaminiques. Attention : la cortisone est un produit dopant.

Les antihistaminiques

On administre le plus souvent aux chevaux des antihistaminiques pour humains, qui n’ont pas d’AMM pour chevaux. Les antihistaminiques peuvent être utilisés pour réduire la dose de corticoïdes, contrôler le prurit et espacer les récidives. Par contre son coût est vite très élevé, et son utilisation est contre indiquée chez les juments en gestation (toujours selon la thèse de Sophie Le Ray). Les antihistaminiques ont aussi des effets secondaires, mais pas aussi embêtants que ceux de la cortisone, ils motivent rarement un arrêt du traitement (dépression du système central nerveux, sécheresse des muqueuses, rétention urinaire…).

Les antihistaminiques bloquent l’action de l’histamine (cf. article sur le mécanisme allergique) au niveau des récepteurs responsables des symptômes (sauf ceux dans l’estomac)[3].

 

Beaucoup de personnes refusent de donner ce genre de traitement à leur cheval. Celà dit, quand rien d'autre ne marche ... Par contre, tout doit être tenté avant, et ça comprend le boxe qui peut être un réel soulagement (oui oui, même si c'est un peu cher). a chacun de faire son choix, en focntion de ses croyances et du bien-être de son cheval, surtout, avant tout !



[1] http://www.cortisone-info.fr/

[2] Dermatoses parasitaires chez le cheval : approche diagnostique et thérapeutique, Sophie Le Ray, 30 juin 2010

[3] http://www.doctissimo.fr/html/medicaments/articles/sa_4366_antiallergiques.htm  

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